Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les différences entre Scop, Scic et CAE

Comprendre les mécanismes qui régissent les différentes Société Coopérative et Participative : la Société Coopérative de Production, la Société Coopérative d’Intérêt Collectif et la Coopérative d’Activités et d’Emploi.

 

La Scop (Société Coopérative de Production)

La Scop est-elle une société commerciale ?

Oui, la Scop est une société commerciale et elle peut exercer son activité dans tous les domaines. Avec au moins 2 associés-salariés en  SARL  et  7  en  SA.  Comme  dans  toute  société  commerciale,  le risque des associés est limité aux apports en capital.

Quelles  sont  les  différences  avec  une  entreprise traditionnelle ?

La particularité de l’entreprise Scop est d’être véritablement l’affaire de ceux qui y travaillent. Tout nouvel embauché a vocation, après formation,  à  devenir  associé.  Les  associés-salariés,  les «coopérateurs»,  participent  alors  aux choix  stratégiques  de l’entreprise lors des assemblées générales annuelles.

Quel est le pouvoir d’un associé-salarié ?

La  règle  en  vigueur  entre  les  associés-salariés  est  celle  de  la démocratie. Chaque associé dispose d’une voix dans l’assemblée générale, quel que soit le capital qu’il détient. Cette règle est le reflet des valeurs coopératives et la base d’un esprit d’entreprise fort.

Donc  ce  sont  les  associés-salariés  qui  apportent  le  capital, mais est-ce suffisant ?

Au  fil  des  années,  la  Scop  va  consolider  peu  à  peu  sa  structure financière.  Au-delà  de  l’apport  initial  des  fondateurs,  elle  se renforce :

>par  les  apports  en  capitaux  des  nouveaux  embauchés  qui deviennent associés,

>par  le  prélèvement  sur  salaire  (1%  à  5%)  auquel  consentent  les associés-salariés pour augmenter leur capital social,

>par  la  transformation  en  parts  sociales  des  bénéfices annuels reçus par chaque salarié coopérateur au titre de «part travail» ou au titre des dividendes.

Le statut des salariés est-il différent dans une Scop ?

le statut des salariés (associés ou non) de la Scop est le même que celui  de  tous  les  salariés  en  matière  de  législation  du  travail,  de sécurité  sociale,  de  convention  collective,  etc...  Le  dirigeant  lui-même, de par la loi, relève du régime général des salariés et peut bénéficier par exemple des indemnités de chômage.

Une scop peut-elle admettre des associés non salariés ?

Une réforme de la loi coopérative permet aux Scop d’admettre au capital  social  des  investisseurs  ou  organismes  financiers.  Leurs parts doivent être inférieures à 50% du capital social qui doit rester majoritairement en possession des associés-salariés.

Comment sont répartis les résultats ?

Comme toute entreprise, la Scop doit réaliser des profits. Ces profitssont équitablement répartis entre 3 composantes : l’entreprise elle-même, les associés et les salariés. Ils sont affectés :

> Prioritairement aux réserves de l’entreprise pour au moins 16%.

> Ensuite  aux  salariés  pour  au  moins  25%.  Cette  «part  travail» fait l’objet le plus souvent d’un accord de participation.

> Enfin aux associés, en rémunération du capital, pour un montant automatiquement  inférieur  à  la  «part  travail»  et  à  la  part «Réserves»

 

La Scic (Société Coopérative d’Intérêt Collectif)

Quelles  sont  les  différences  avec  une  entreprise traditionnelle ?

La Scic se distingue par :

>son objet social qui intègre obligatoirement un volet économique et un volet d’utilité sociale,

>son sociétariat qui est ouvert à toutes personnes physiques ou morales de droit privé comme de droit public,

>la mise en réserve de la majorité ou la totalité de son résultat (minimum 57,5%),

>son fonctionnement basé sur le principe «1 personne = 1 voix», dont le respect est garanti par la révision coopérative.

Qui sont les associés ?

Les associés de la coopérative sont des personnes physiques oumorales qui ont un intérêt suffisant dans le projet économique et social de la Scic pour souhaiter participer aux décisions d’orientation tout en partageant le risque de l’entreprise. L’intérêt collectif de la société  incite  à  impliquer  le  maximum  de  partenaires  concernés par l’activité et par son implantation géographique.

Quel est le pouvoir d’un associé ?

En souscrivant au moins une part sociale, chaque associé dispos d’une  voix  à  l’assemblée  générale.  Cependant,  pour  organiser  au mieux la démocratie au sein de la Scic, il est possible de mettre en place des collèges pour pondérer les voix, sans que l’un des collèges ne soit majoritaire.

Comment sont organisés les votes et reports des voix en AG lorsque des collèges sont constitués ?

Chaque collège dispose du nombre de voix qui aura été défini dans les statuts dans les limites prévues par la loi (entre 10% et 50%).Au sein des collèges, le principe «1 personne = 1 voix» est respecté, et le report de ces voix s’opère à la majorité ou à la proportionnelle.

Quelles  sont  les  relations  possibles  entre  une  Scic  et une collectivité publique ?

La collectivité publique peut simultanément :

>être associée de la Scic (apport limité à 20% du capital),

>soutenir financièrement la Scic, comme les autres entreprises, par l’octroi d’aides ou d’appuis dans le respect des réglements européens en vigueur,

>être un partenaire économique de la Scic et ainsi acheter les biens et les services proposés par la Scic.

Scop, Scic, CAE :

Pourquoi faut-il constituer des réserves ?

Au fil des années, les réserves financières constituées à partir desrésultats s’accumulent. Impartageables  entre  les  associés,  elles  ne  peuvent  servir  qu’au financement de l’entreprise. Elles pérennisent l’entreprise.

Comment sont élus les dirigeants ?

Le  dirigeant  de  la  Scop  est  élu  par  les  associés-salariés.  Ce  sont donc ses qualités professionnelles et d’animateur qui l’imposent à la tête de l’équipe.

Dans  quel  cadre  une  Scic  peut-elle  concourir  à  des  appels d’offres de marché public ou de délégation de service public ?

Comme  toute  société  commerciale,  une  Scic peut  se  porter candidate à un appel d’offres de marché public ou de délégation de service  public.  Le  cadre  dans  lequel  s’effectue  cette  candidature est le cadre général prévu par le Code des marchés publics.

Comment le financement d’une Scic est-il assuré ?

Le financement doit répondre aux besoins à court et moyen terme de la coopérative, notamment sous forme d’emprunt auprès des établissements  financiers  auxquels  les Scic  ont  recours,  comme les autres entreprises.

Il doit également permettre la croissance des Scic qui souhaitent se développer et pour cela conforter leurs fonds propres grâce :

>aux  contributions  de  leurs  associés  par  souscription  de  parts sociales ou apports en compte courant,

>aux résultats mis en réserve,

>aux titres participatifs.

Peut-on  mettre  en  place  un  contrat  d’intéressement  dans une Scic ?

Oui,  les  salariés  peuvent  bénéficier  d’une  prime  d’intéressement basée  sur  des  critères  socio-économiques  prédéfinis.  L’Union régionale dispose des compétences requises pour la mise en place de ce contrat.

 

La CAE (Coopérative d’Activités et d’Emploi)

L’entreprise partagée

Une  Coopérative  d’Activités  et  d’Emploi  est  une  entreprise  dont l’objectif  est  de  créer  des  emplois  pérennes  et  de  la  richesse économique  et  sociale  sur  son  territoire.  Les CAE  vous accompagnent dans la durée, afin de construire votre propre emploi salarié au  sein  d’une  entreprise  partagée.  D’un  point  de  vue juridique,  une  Coopérative  d’Activités  et  d’Emploi  est  une  Scop, autrement dit une société coopérative et participative de forme SA ou SARL dont les salariés sont les associés majoritaires. Tout salarié peut  devenir  associé,  donc  co-entrepreneur.  Le  dirigeant  est  élu par les salariés associés et les décisions en Assemblée Générale suivent le principe «une personne = une voix».

En pratique

La Coopérative d’Activités et d’Emploi est ouverte à toutes celles et  ceux  qui  souhaitent  poursuivre  un  projet  entrepreneurial.  La coopérative est une entreprise multi-activités qui rassemble des porteurs de projet.

Juridiquement  et  socialement,  vous  êtes  salarié  de  la  CAE  :  c’est elle  qui  facture  vos  ventes,  encaisse  vos  règlements  et  porte  la

responsabilité juridique de vos actes professionnels. Votre activité est donc hébergée fiscalement, juridiquement et  comptablement par la Coopérative d’Activités et d’Emploi qui réalise l’ensemble de ces  démarches  de  manière  mutualisée.  Professionnellement  et économiquement,  vous  êtes  autonome  et  responsable  de  votre activité.  Vous  bénéficiez  d’un  accompagnement  individuel  et collectif dans le développement de votre projet.

> Individuel sous forme d’un suivi personnalisé du développement de votre activité avec le soutien d’un permanent de la structure.

> Collectif sous forme d’atelier de formation sur les thématiques de  la  gestion  d’entreprise  (comptabilité,  communication, commercial,...)  et  d’atelier  professionnel  pour  la  mise  en  place d’actions  collectives  (réponse  à  un  appel  d’offre,  salon professionnel,...).

Afin  de  participer  aux  frais  de  fonctionnement  de  l’entreprise partagée, chacun verse 10 % de son chiffre d’affaires dans le «pot commun».

Vous avez un projet, comment faire ?

Chaque  coopérative  organise  des  réunions  d’informations collectives,  si  vous  êtes  intéressé  vous  êtes  ensuite  reçu  en entretien individuel afin de valider que la Coopérative d’Activités et d’emploi représente pour vous une solution pertinente. Il  n’existe  pas  de  sélection  des  projets  selon  des  critères de rentabilité économique : on rejoint la CAE dès que l’on se sent prêt à se lancer.

Vous décidez de vous lancer ? Vous êtes accompagné !

Vous  signez  une  convention  d’accompagnement  qui  va  vous permettre de lancer votre activité et de rentrer dans la prospection et la production. Durant cette phase, vous conservez votre statut d’origine et continuez à percevoir les allocations qui s’y rattachent.

Ensuite - Vous devenez entrepreneur salarié :

Dès les premières facturations, vous signez un CDI avec la CAE :vous  commencez  à  vous  salarier  au  sein  de  la  coopérative  avec votre propre chiffre d’affaires. Le niveau de salaire est stable et lissé dans le temps. Il est revu à la hausse d’un commun accord à chaque étape de développement de l’activité. L’accompagnement s’inscrit dans la durée, de même que le développement du projet : vous apprenez le «métier de chef d’entreprise» en le pratiquant, avec l’appui de l’équipe qui anime la  coopérative  et  celui  d’autres  entrepreneurs  salariés,  c’est l’accompagnement mutuel.

Enfin - Plusieurs possibilités s’offrent désormais à vous :

Devenir entrepreneur associé :votre activité a atteint un régime de  croisière,  vous  souhaitez  l’exercer  durablement  dans  le  cadre de  la  coopérative,  entérinant  ainsi  votre  engagement  dans  cette entreprise  collective  qui  est  la  vôtre.  Vous  avez  la  possibilité  de devenir salarié associé

Créer  votre  entreprise  :c’est  à  dire  sortir  librement  de  la coopérative  et  créer  votre  propre  structure  sous  forme  de  SARL, Scop ou en devenant indépendant.

Les commentaires sont fermés.